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Le professeur documentaliste est, sans ambiguïté, un enseignant, en termes de droit professionnel. Les textes officiels qui régissent la profession le définissent clairement :
Cette architecture est confirmée dans le préambule de la circulaire n°2017-051 du 28 mars 2017 définissant les missions des professeurs documentalistes : “Conformément à l’arrêté du 1er juillet 2013 relatif au référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation, les professeurs documentalistes exercent leur activité dans l’établissement scolaire au sein d’une équipe pédagogique et éducative dont ils sont les membres à part entière. À ce titre, ils partagent les missions communes à tous les professeurs et personnels d’éducation. Ils ont également des missions spécifiques. Ils ont la responsabilité du centre de documentation et d’information (CDI), lieu de formation, de lecture, de culture et d’accès à l’information. Ils forment tous les élèves à l’information documentation et contribuent à leur formation en matière d’éducation aux médias et à l’information.”
La circulaire n°2017-051 du 28 mars 2017 définissant les missions des professeurs documentalistes actualise d’autre part l’intitulé du métier, à présent officiellement “professeur documentaliste”, et rappelle en préambule “l’existence du Capes de documentation” avant de formaliser les trois axes de sa mission comme suit : “Le professeur documentaliste est enseignant et maître d’œuvre de l’acquisition par les élèves d’une culture de l’information et des médias, maître d’œuvre de l’organisation des ressources pédagogiques et documentaires de l’établissement et de leur mise à disposition, et il est acteur de l’ouverture de l’établissement sur son environnement éducatif, culturel et professionnel.”
Ce statut et cette identité enseignante impliquent que le professeur documentaliste n’a de lien hiérarchique qu’avec son chef d’établissement au sein de l’EPLE, et avec son inspection de tutelle au-delà : ni les services gestionnaires, ni les membres de la vie scolaire, ni les services du rectorat (DANE…) n’ont de légitimité à intervenir sur les missions et la pratique professionnelle du professeur documentaliste, ce qui n’exclut naturellement pas une concertation de pair à pair, en bonne intelligence.
Bien au contraire, la concertation et le travail en équipe avec les autres acteurs de l’établissement, personnels et services, sont souhaitables voire essentiels. Le professeur documentaliste occupe assurément une place atypique au sein d’un établissement, qui lui permet d’être en lien avec quasiment tous les membres de la communauté éducative. Il devra bien sûr adapter sa posture professionnelle, sa communication et son action, en fonction de ses divers interlocuteurs :
A travers les différents rôles qu’il tient et ses multiples relations, le professeur documentaliste devra développer des compétences de communicant, de diplomate et aussi de psychologue. L’ « image du CDI » est souvent liée au charisme, à la visibilité et au rayonnement de ‘son’ prof doc ! D’ailleurs, celui-ci (celle-ci) doit parfois ‘redorer’ le blason du lieu, pour ‘attirer’ élèves et enseignants, lors d’une reprise de poste par ex. Il se trouve également sans cesse au carrefour entre GESTIONNAIRE et PEDAGOGUE, dans les 3 axes de ses missions.
Dans le cadre de sa mission 3 d’ « Ouverture de l’établissement sur son environnement », le professeur documentaliste est un véritable médiateur : entre son public et les supports de lecture et d’information ou de connaissance ; entre les élèves et l’environnement éducatif, culturel et professionnel de l’établissement ; entre les partenaires culturels et les enseignants (expositions, sorties, visites, rencontres d’auteurs, ateliers d’écriture, forum des métiers, etc.).
D’autre part, le professeur documentaliste peut participer aux différentes instances de l’établissement :
Des missions particulières peuvent également être prises en charge par les professeurs documentalistes, et ouvrent droit à une IMP : Référent Culture ; Référent Numérique. On peut distinguer parmi ces derniers (RN) les conseillers TICE, les administrateurs réseau, les administrateurs site web.
La culture professionnelle est marquée par la démarche de projet et le travail collaboratif, aussi s’inscrit-il naturellement dans un réseau plus large : académique et national. Au niveau de l’académie, cela se traduit par des réunions de bassins, un site internet, une plate-forme de veille documentaire, une liste de diffusion, etc. et la participation à d’éventuels groupes de travail, de possibles missions de formation, de tutorat, de conseiller pédagogique. Au niveau national, le réseau professionnel se matérialise par des outils similaires, mais aussi des forums, des réseaux sociaux, des listes de diffusions, des newsletters, à plus grande échelle.
Ainsi, à l’articulation de plusieurs rôles, missions, fonctions… il n’est pas toujours aisé de « trouver sa place » et se positionner ! Mais c’est aussi cette diversité qui rend le métier si enrichissant et unique !!